Crise cardiaque dans le sport : risques et obligations

De nombreux accidents cardiaques peuvent se produire après une séance de sport intense. Ainsi, les crises cardiaques constituent un danger majeur qui guette les sportifs. Fort de ce constat, des mesures légales ont été prises afin de faire face à ce problème.

Crise cardiaque dans le sport, un réel danger !

Le sport et l’arrêt cardiaque sont deux éléments apparemment antinomiques. L’activité physique est, en effet, fortement conseillée pour réduire les risques de maladies cardio-vasculaires. Elle n’en est pas moins potentiellement dangereuse si elle est pratiquée sans aucun contrôle et de façon excessive. Les crises cardiaques touchent toutes les catégories de sport en France. Les sportifs de haut niveau ne représentent qu’une quinzaine de cas de mort subite sur 1000 sportifs touchés en France. Les cas spectaculaires de mort subite de footballeurs ont certainement été les faits les plus révélateurs de ce phénomène. Ces cas ont permis à la fois une mobilisation du monde du sport, mais aussi la mise en place de programmes de prévention et de structures permettant de réagir rapidement et efficacement. Dans des cas très rares, la pratique aiguë d’un sport peut accélérer la survenue d’une mort subite. Néanmoins, le sport reste en général très bénéfique et une pratique régulière réduit globalement le risque d’infarctus. Dans 90 % des cas, la cause est cardiovasculaire. Les victimes sont atteintes d’une cardiopathie sous-jacente, c’est-à-dire qu’elles sont porteuses d’une malformation cardiaque silencieuse et ignorée. Avant 30 – 40 ans, il s’agit d’un épaississement du muscle cardiaque, qu’on appelle fibrillation ventriculaire. Après 30 – 40 ans, on a principalement des infarctus du myocarde, compliqués par un épaississement du muscle cardiaque. Les autres causes sont beaucoup plus rares, comme la mort subite par hyperthermie, quand le corps atteint une température trop élevée.

Obligation par la loi

Il est aujourd’hui obligatoire d’équiper son association d’un défibrillateur. En effet, suite aux alertes des associations à but non-lucratif notamment la Commune du Cœur et Attitude Prévention, selon lesquelles un arrêt cardiaque se produit chaque quart d’heure en France, soit plus de 45 156 décès qui se produisent à 80 % du temps devant témoins, deux mesures légales ont été décidées : la Loi n°2018-527 et le décret 2018-1186. Ces mesures imposent l’installation d’un défibrillateur dans la plupart des établissements recevant du public (ERP). En effet, une étude italienne produite en 2017, a établi que les athlètes ont 3 fois plus de risques de mourir d’une mort subite que la population générale. Un risque qui peut être divisé par 4 si les personnes présentes lors de l’incident ont accès à un défibrillateur.

Il existe deux types de défibrillateurs : défibrillateur semi-automatique (DSA) et défibrillateur entièrement automatique (DEA). Suite aux excellents résultats constatés (jusqu’à 90 % des vies sauvées en cas de RCP et utilisation d’un défibrillateur dans les 3 minutes), l’emploi de ce dernier s’est popularisé. Il est possible d’en trouver dans la rue, les gares et magasins.